Pour un résultat parfait, QUELQUES CONSEILS

Vous avez choisi le type d’appareil et le combustible qui conviennent à vos exigences et à vos contraintes. Mais même un bon équipement peut s’avérer décevant si sa puissance ne convient pas à votre logement, s’il est mal installé ou mal utilisé.

 

Une erreur de dimensionnement peut nuire à la longévité de l’équipement.

 

Une pose défectueuse peut être à l’origine d’un mauvais fonctionnement, voire d’incendies, compte tenu des températures élevées que peuvent atteindre les composants de l’appareil.

 

Une utilisation incorrecte et un manque d’entretien peuvent diminuer la durée de vie du matériel, présenter un danger et augmenter la consommation en combustible et les pollutions.

 

Une installation bien dimensionnée

Pour déterminer la puissance du poêle ou de la chaudière à installer, il faut tenir compte du volume à chauffer, mais aussi de l’isolation du logement. Le professionnel qui assurera la fourniture et/ou la pose de l’appareil vous conseillera pour choisir la puissance correspondant à vos besoins. Un appareil sous-dimensionné ne vous procurera pas le confort thermique que vous attendez, un appareil surdimensionné vous coûtera plus cher et ne fonctionnera pas de façon satisfaisante.

 

En effet, les appareils sont conçus pour fonctionner à puissance maximale. Un matériel trop puissant fonctionnera plus souvent au ralenti, générant davantage de pollutions et de résidus. Le bistrage du conduit qui en découle est source de feux de cheminée. Au final, le sur-dimensionnement nuit à la longévité des appareils, avec une corrosion accélérée des corps de chauffe.

 

Les puissances classiques pour un appareil de chauffage domestique (type poêle à bûches) oscillent en général entre 3 et 14 kW. Dans une maison ancienne mal isolée, on aura besoin de 14 ou 15 kW, entre 5 et 12 kW si elle est rénovée. Dans une maison neuve (construite avec la RT 2012), il faudra au maximum 5 kW.

 

Des appareils bien installés

Envisagez des entrées d’air extérieur

Les appareils modernes, de plus en plus étanches, peuvent prendre l’air nécessaire à la combustion à l’extérieur du logement, et non plus dans la pièce. Deux cas se présentent:

 

- dans les maisons neuves, on prévoit un conduit dans le sol qui permet une entrée d’air extérieur vers le poêle,

- dans les maisons plus anciennes, un conduit de fumée triple parois, qui permet une entrée d’air en plus de l’évacuation des fumées, joue ce rôle.

 

Offrez un bon conduit aux fumées

La qualité du tirage est primordiale pour le bon fonctionnement d’un appareil de chauffage au bois. Elle dépend:

 

- du raccordement de l’appareil au conduit de fumée. Il faut éviter les coudes à 90°, les portions horizontales supérieures à un mètre et prévoir une isolation et un démontage facile pour les nettoyages

- des caractéristiques du conduit:

• une bonne isolation thermique 

•  une hauteur suffisante et un débouché correct au-dessus du toit (dépassement du faîtage d’au moins 40 cm)

• une section convenant à l’appareil raccordé 

•  un profil régulier sans changement brutal de section ni de direction

• une bonne étanchéité 

• une trappe de ramonage accessible.

 

Les poêles à granulés installés sur des maisons individuelles peuvent éventuellement être raccordés à un conduit de fumée en façade (conduit ventouse) sous certaines conditions. Il faut notamment que le poêle ainsi que le conduit de fumée soient certifiés étanches par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

 

Le conduit de fumée peut être en terre cuite, en briques, en béton ou métallique. Il peut avoir une double paroi avec un isolant intercalé. Il ne doit être raccordé qu’à un seul appareil.

 

Il est conseillé d’installer un nouveau conduit métallique dans l’ancien conduit maçonné ou de changer le conduit en cas de changement d’appareil de chauffage au bois, sinon les performances de l’appareil se trouveront dégradées (surconsommation, encrassement…) et la sécurité ne sera pas optimale (risques d’intoxication ou d’incendie).

 

Assurez-vous une sécurité maximale de votre chaudière

Des dispositifs de sécurité évitent les risques de surchauffe, dus à une montée trop forte en température de l’eau. Ils permettent de dissiper la chaleur et préservent des effets de la surpression dans le circuit (vase d’expansion ouvert ou fermé).

Un système de recyclage est nécessaire pour protéger la chaudière du retour d’une eau de chauffage trop froide. Un circulateur de recyclage ou une vanne thermostatique peuvent jouer ce rôle. 

Préparez l’installation de votre insert

Installation de l’insert

Veillez au respect des règles essentielles de sécurité :

-enlever tous les matériaux combustibles ou dégradables

-fermer l’ancien avaloir (voir schéma) par une partie maçonnée pour éviter l’accumulation de suie -pour assurer un bon tirage, prévoyez, selon les préconisations constructeur, des arrivées d’air comburant depuis l’extérieur si votre habitation est neuve ou rénovée de façon très étanche à l’air

-protéger et isoler les parois recevant l’appareil.

Les dépôts de goudron proviennent de la condensation de composés issus de la combustion du bois. Pour éviter leur dépôt, il faut limiter le refroidissement excessif des fumées:

-en isolant soigneusement le conduit (couche isolante)

-en brûlant du bois bien sec

Soyez plus ambitieux que les exigences réglementaires

Si vous installez ou remplacez une chaudière à bois, un rendement minimal est imposé par la réglementation. Ce rendement est fonction de la puissance de la chaudière installée.

Soyez plus ambitieux que la réglementation! Équipez-vous d’un appareil à très haute performance.

Dans la plupart des grandes villes, des Plans de protection de l’atmosphère imposent un seuil maximum d’émissions de poussières pour les installations collectives et individuelles de bois énergie. Renseignez-vous sur cette réglementation pour acheter un appareil correspondant aux éventuelles exigences locales.

En choisissant un appareil «Flamme Verte», 5☆ ou plus, vous bénéficierez d’un appareil avec de bonnes performances environnementales et énergétiques.

Trouvez un bon installateur

La mention RGE signale aux particuliers des entreprises qui s’engagent dans une démarche de qualité au regard des travaux d’efficacité énergétique.

L’artisan installateur pourra vous conseiller sur le choix de l’appareil et vous en assurer la fourniture.

Des règles de l’art à respecter

Pour votre satisfaction et votre sécurité, l’installation doit être conçue et réalisée selon les règles fixées par les documents techniques unifiés (DTU). Ces documents sont disponibles au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) ou à l’AFNOR (Association française de normalisation).

Des appareils à bûches bien utilisés

Réglez le tirage de votre installation

L’installation ne fonctionne de façon optimale que si le tirage est correct.

Si le tirage est trop faible, le bois brûle difficilement, le chauffage est insuffisant et l’installation pollue davantage. Vérifier que l’extraction de la VMC ou de la hotte de cuisine ne contrarie pas le tirage. Si c’est le cas, l’air comburant devra venir de l’extérieur.

S’il est trop fort, le bois brûle trop vite, la température des gaz de combustion est trop élevée : vous surconsommez, vous gaspillez de l’énergie et le rendement de votre appareil est mauvais. Si vous constatez que les flammes sont aspirées dans le conduit, fermez la clé de tirage.

Un tirage bien réglé limite la pollution, procure une combustion agréable et économise le combustible.

Une combustion de qualité

La qualité du combustible est importante pour limiter la pollution . La qualité de la combustion l’est tout autant. Elle va de toute façon produire des polluants (monoxyde de carbone, particules, etc.) mais leur quantité peut être limitée par un bon usage de votre appareil.

Pour y parvenir:

- apportez suffisamment d’air lors de la combustion, surtout au moment de l’allumage. Mettre le feu au bois par le dessus réduit beaucoup les émissions de particules à ce moment . Commencez l’opération en laissant ouverts tous les clapets d’arrivée d’air du poêle ou de la cheminée, puis réduisez le flux d’air quand le feu est bien pris. Fractionnez les chargements de votre chaudière à bûches

- adoptez une allure de fonctionnement suffisante. Des appareils de chauffage au bois fonctionnant au ralenti polluent davantage.

Une installation bien entretenue

L’entretien annuel d’une chaudière par une personne qualifiée est obligatoire. Une attestation d’entretien vous sera remise. Vous devrez la conserver pendant au moins 2 ans.

 

Les inserts, foyers fermés et poêles nécessitent de plus quelques opérations légères, mais régulières, que vous pouvez effectuer: décendrage, nettoyage de la vitre, de l’intérieur de la hotte, des grilles d’air chaud, vérification périodique de l’appareil.

Lisez bien la notice technique fournie avec votre appareil de chauffage. En vous conformant à ses recommandations, vous éviterez un mauvais usage de votre équipement.

Les chaudières exigent les précautions suivantes :

-les nettoyer complètement et vider le magasin en fin de saison de chauffe

-sans ballon-tampon, ne pas les utiliser pour produire de l’eau chaude sanitaire en été

-laisser leur porte ouverte pendant l’été.

Faites ramoner vos cheminées

Les conduits de fumées doivent être ramonés au moins deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe. C’est primordial pour votre sécurité, et c’est obligatoire! Et à chaque fois, demandez un certificat de ramonage. Attention! un ramonage chimique ne remplace pas un ramonage mécanique.

 


SOURCE : ADEME